Nous voulons des coquelicots

Nous voulons des coquelicots dans les champs pour que poussent des aliments sains, pour que les insectes foisonnent, que les papillons et les abeilles butinent.

Développement durable

ENDEMA93 agit pour que soit appliqué au niveau local le volet environnemental du développement durable et suit la question de la transition énergétique, isolation des bâtiments...

Circulations douces et transports

Les problématiques des déplacements en île de France ont un impact très fort sur la qualité de vie des personnes, notre association oeuvre à la promotion des circulations douces.

Eau et assainissement

L'accès à l'eau potable et le traitement des eaux usées sont des enjeux essentiels des questions environnementales.

Circulations douces et transports

Neuilly-sur-Marne, « Ville 30 » depuis novembre 2023

Neuilly-sur-Marne, « Ville 30 » depuis novembre 2023

Neuilly-sur-Marne, « Ville 30 » depuis novembre 2023

Le concept de « Ville 30 », lancé dans les années 2000, se diffuse. Il consiste à limiter la vitesse à 30 km/h sur l’ensemble des voies de circulation, à l’exception de quelques grands axes qui restent limités à 50 km/h. Le 30 km/h devient donc la norme et le 50 km/h l’exception, au lieu du contraire.

Neuilly-sur-Marne l’a adopté en novembre.

Quels sont les avantages attendus ?

- diminuer le nombre ou la gravité des accidents de la circulation : la diminution de la vitesse permet de diviser la distance de freinage par 2 (13 m à 30 km/h contre 26 à 50 km/h) ; de diminuer le nombre d’accidents (exemple : 10 % d’accidents en moins en passant de 60 à 50 km/h) ; et surtout, de réduire très fortement l’impact sur les piétons (les enfants traversant pour aller à l’école, par exemple) : 60 % de risque de décès en cas de collision à 50 km/h, contre 15 % à 30 km/h (source : Cerema) - ou 8 % et 2 % selon une autre évaluation (source : De Facto) pour laquelle les chiffres sont plus faibles, mais la proportion - division par 4 - reste la même.

- diminuer le bruit grâce à une vitesse moins élevée

- pacifier la circulation : plus de sérénité, moins de sentiment de danger, de stress

Tout cela avec une incidence négligeable de la vitesse de déplacement, puisque de toutes façons, avec les feux, les autres véhicules et toutes les autres raisons de ralentir ou de s’arrêter, on va bien moins vite en ville que la limite autorisée. Des évaluations ont montré que la vitesse réelle passe de 19 à 17 km/h en moyenne quand la limite passe de 50 à 30 km/h.

- diminuer la pollution de l’air et l’impact sur le réchauffement climatique par la limitation de la consommation des véhicules, par une vitesse plus faible et une circulation plus fluide.

Quels résultats sur les accidents et la mortalité ?

Quelques exemples :

---- A Lyon, en 1 an (2022-2023), on a mesuré une baisse de 17 % des accidents, de 21 % des blessés hospitalisés, de 41 % des tués et une diminution générale de la vitesse moyenne, y compris sur les axes restés à 50 km/h. La diminution de la vitesse s’est accompagnée d’autres mesures : augmentation des Zones à Faibles Emissions (ZFE) et des transports alternatifs à la voiture, tramway et vélo.

---- A Grenoble, en 3 ans (2016-2019), on a observé une baisse du nombre et de la gravité des accidents, surtout pour les piétons. Il n’y a pas eu d’impact direct notable sur les émissions polluantes, mais un effet indirect intéressant : 10 % de voitures et 20 % de poids-lourds en moins. Comme à Lyon, la limitation de la vitesse s’est accompagnée d’un ensemble d’autres mesures visant à diminuer la circulation automobile.

Qu’en est-il du bruit et de la pollution ?

Sur ces deux points, les résultats sont mitigés. A Bruxelles par exemple, on a mesuré une diminution du bruit pouvant aller de 2,5 à 4 décibels (dB) : sachant qu’une différence de 3dB est perçue comme légère, le résultat peut paraître modeste. Mais en ville, chaque décibel gagné aux abords des voies de circulation compte.

Les résultats en terme d’émissions polluantes (CO2, oxydes d’azote, particules) sont irréguliers. Ils montrent que ce n’est pas la diminution de la vitesse en tant que telle qui joue, mais surtout la fluidité du trafic, c’est-à-dire la régularité de la vitesse des véhicules : avec une vitesse limitée à 30 km/h, les voitures accélèrent moins et moins longtemps, ce qui diminue à la fois la consommation, l’émission de pollution et le bruit.

La « Ville 30 » : une ville apaisée, vers des mobilités douces

On peut donc attendre d’un passage de la vitesse limite de 50 à 30 km un effet toujours appréciable, même s’il est modeste, sur la pollution et le bruit. Par contre, elle limitera selon toute probabilité le nombre et gravité des accidents. Elle permettra une utilisation de l’espace mieux partagée et plus sereine pour les usagers autres qu’automobilistes.

Pour être pleinement efface, cette mesure devra s’inscrire dans un ensemble : plan de circulation, aménagement des voies, mesures pour fluidifier le trafic et pour diminuer la place de la voiture au profit des modes de circulation « doux » et collectifs.

La « Ville 30 » initiée à Neuilly-sur-Marne (Voir le dossier du magazine novembre 2023 Neuilly votre ville), sera d’autant plus bénéfique pour la sécurité, la santé et la qualité de vie des habitants que l’ensemble des communes voisines et du territoire Grand Paris Grand Est s’engagera dans cette démarche réclamée par ENDEMA93 depuis de nombreuses années.

 

 

Sources :