Le boom de l'usage du vélo
L'analyse des flux, permettant de réguler le trafic ou de déterminer quels aménagements doivent être réalisés, paraît indispensable à tous les acteurs concernés par le déplacement (pouvoirs publics, travaux publics, constructeurs, automobilistes...) et il ne viendrait à l'idée de personne de remettre en cause les services de contrôle et d'information du réseau routier qui gère la circulation automobile au niveau national et local.
Pourtant, lorsqu'il s'agit des déplacements cyclistes, les données collectées pour suivre l'évolution des pratiques font cruellement défaut.
Le vélo est peu repérable dans le flux de circulation et il peut être difficile d'évaluer l'importance de son rôle dans la fluidité du trafic et son impact sur la pollution atmosphérique. Le comptage des bicyclettes circulant sur la voie publique est l'outil essentiel pour rendre compte de l'intérêt de ce mode de déplacement doux.
Seules quelques agglomérations ayant décidé de promouvoir le vélo ont mis en place les structures et les services nécessaires, se donnant les moyens de connaître la situation présente et de dégager des perspectives.
Les conclusions des différentes études, rassemblées par le Club des villes et territoires cyclables, ont montré des disparités sur les types de pratiques (travail, écoles, loisirs...), suivant la période de l'année ou suivant le niveau d'équipement des villes (document joint). Elles ont surtout révélé une augmentation substantielle du nombre de cyclistes. Il s’agit d’un mouvement de fond qui impose aux pouvoirs publics de rééquilibrer les moyens et les espaces vers l'usage du vélo.
Sur le territoire de notre association, les équipements dédiés aux vélos manquent.
La région Ile de France, avec le Plan de Déplacements Urbains (PDUIF), a bien imposé aux communes d'inscrire dans leur Plan Local d'Urbanisme (PLU) des mesures favorisant les déplacements doux. Mais dans la pratique très peu d’aménagements ont été réalisés.
Le département a équipé en piste cyclable une partie de l’ex RN302 à Gagny et l’ex RN370 à Neuilly-sur-Marne.
Seule la commune de Neuilly-Plaisance est membre du Club des villes et territoires cyclables, signe qu'elle se préoccupe du sujet, mais les aménagements se font attendre.
Pour dépasser ce stade embryonnaire et sans cohérence, pour prendre en compte les Plans Vélo de la région, du département et les moyens de transports du Grand Paris Express, l’action doit maintenant s’organiser au niveau du territoire Grand Paris Grand Est.
ENDEMA93 demande à la collectivité territoriale de s’engager résolument en présentant un plan territorial de déplacements doux.
Ce plan pourrait être élaboré par un groupe de travail, composé d'élu(e)s, d'associations et de membres des services de l'urbanisme et des transports des différentes communes. Cette structure aurait également comme mission de sensibiliser la population aux enjeux des déplacements doux, en intervenant dans les écoles, les entreprises et les administrations et en organisant des évènements destinés à promouvoir le choix du vélo et de la marche à pied dans les déplacements quotidiens.
L’association demande au territoire de marquer la volonté des différentes communes qui le composent de développer la pratique du vélo en adhérant au Club des villes et territoires cyclables.