INAUGURATION DU T4… ENFIN !
Dès la construction des grands ensembles de Clichy-sous-Bois et Montfermeil dans les années 1960, des projets d’autoroute et de transports en commun étaient annoncés. Ils ne virent jamais le jour. L’abandon de ce territoire par les pouvoirs publics est pour partie à l’origine de la dégradation des copropriétés et des conditions de vie des habitants qui a stigmatisé ces communes.
Ce n’est qu’au début des années 2000 que les autorités ont pris conscience des conséquences catastrophiques de l’absence de transports publics. Les études pilotées par le STIF-IDF Mobilités en 2004 avaient conclu que la création d’une nouvelle branche du T4 jusqu’à Clichy/Montfermeil permettrait d’améliorer de manière satisfaisante et efficace la desserte du secteur. En 2009 était décidée la réalisation de cette ligne avec une mise en service à l’horizon 2015, repoussée en 2017, puis en 2019. Si des problèmes techniques inhérents à un chantier de cette ampleur peuvent être invoqués pour expliquer les retards, les principales raisons de ces 4 ans perdus sont à chercher dans l’opposition de quelques élus à la réduction de l’espace dédié à l’automobile.
ENDEMA93 se réjouit de l’arrivée du T4 qui va permettre le désenclavement du plateau des deux communes. Cette nouvelle branche de 6,5km desservira 11 stations et permettra de transporter 37000 personnes par jour avec un gain de temps et une amélioration significative du confort des voyageurs. Néanmoins, la priorité donnée aux constructions de logements empêche le bouclage de la ligne, ce qui ralentit la fréquence (lire ici). Nous serons attentifs à la réalisation de la dernière section vers l’hôpital de Montfermeil.
ENDEMA93 rappelle que si cette ligne de tramway est essentielle dans l’organisation des transports publics du secteur, elle très largement sous dimensionnée pour répondre aux besoins de la population.
En Ile-de-France, la production de gaz à effet de serre (GES) et de multiples autres pollutions est avant tout due au trafic routier. Le développement du réseau de transport en commun est la principale réponse aux enjeux environnementaux liés aux déplacements.
Si l’on veut que la population préfère les transports collectifs à la voiture, il faut un maillage dense et une interconnexion des lignes. Le report des échéances pour réaliser l’ensemble du projet du Grand Paris Express, notamment le bouclage de la ligne 16 entre les gares de Clichy/Montfermeil et Noisy/Champs, n’est pas de bon augure pour cette mutation. L’abandon du prolongement de la ligne 11 du métro entre les communes de Rosny-sous-Bois et de Noisy-le-Grand aura pour sa part des effets catastrophiques, notamment sur la commune de Neuilly-sur-Marne qui devait recevoir deux stations de métro et qui a d’ores et déjà lancé la construction de 4000 logements dans la perspective de l’arrivée de ce métro (lire ici).
Ne répétons pas les erreurs commises il y a 40 ans à Clichy/Montfermeil. Face à la crise écologique, faisons du développement des transports en commun une priorité.