Pourquoi tant de dégâts à Gagny lors des épisodes d'orages ?
Lors d'épisodes d'orages, la ville de Gagny est fortement touchée. Les pluies torrentielles saturent les canalisations d'évacuation et génèrent des inondations, qui peuvent être importantes, comme celle de 2015. Chacun d'entre nous a pu constater la plus grande fréquence de ces événements et l'aggravation des dégâts causés.
Les raisons de ces problèmes sont diverses. Tout d'abord, l’augmentation significative de la puissance des orages et du volume des précipitations est due au réchauffement de la planète lié à l'effet de serre. Les scientifiques du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du climat) ont largement communiqué sur ce changement causé en grande partie par les activités humaines. Tout porte à penser que ces évènements climatiques seront amenés à s’empirer.
Mais en ce qui concerne Gagny, la principale raison de ces catastrophes est liée à l'artificialisation des sols. Le bétonnage et le bitumage trop importants de nos villes empêchent les eaux de pluie de s'infiltrer dans le sol et favorisent le ruissellement. La déclivité naturelle de la commune et la vétusté du système de collecte ne suffisent pas à expliquer l'augmentation du phénomène de submersion. Lors d'orages puissants, des torrents dévalent les pentes du plateau et se déversent dans le bas de Gagny.
Les réseaux d’eaux pluviales ne peuvent plus faire face aux conséquences de l’imperméabilisation croissante des sols. Les mesures prises, construction d’un bassin de rétention Place Foch, obligation pour les nouvelles constructions de collectifs de prévoir un bassin de rétention, ne paraissent pas suffisantes pour faire face à l’artificialisation des sols et à l’insuffisance des réseaux.
En effet, le PLU adopté, qui permet de bâtir un nombre de logements dépassant largement les obligations de densification, d'urbaniser les carrières, et qui prévoit l'élargissement des rues ou la construction de nouvelles voies, accélère encore ce processus.
ENDEMA93 rappelle que lutter contre la nature est voué à l'échec. Le PLU et les études environnementales, les études d’impact, les dossiers de déclaration au titre de la loi sur l’eau des projets immobiliers doivent intégrer les contraintes naturelles et proposer des mesures respectant le cycle de l'eau.
Dans le cas contraire, les mêmes causes entrainant les mêmes effets, attendons-nous à subir de nouvelles catastrophes qui pourraient, un jour ou l'autre, être dramatiques.